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Archambault. 17
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RCHAMBAULT(Marguerite DATELIN, veuve de Pierre Chupin, mariée en secondes noces à Jean-Baptiste). Avant d'être danseur de corde et entrepreneur d'un spectacle de marionnettes, Archambault avait été opérateur, c'est-à-dire qu'il vendait sur les places publiques des remèdes à la foule qu'il attirait par ses lazzis et ses parades. Le 17 septembre 1663, -- épousa la - fille dc Pierre Datclin, fameux joueur de marionnettes et célèbre sous le pseudonyme immortel de Brioché. Moins de cinq ans après (1668), Archambault était installé, avec la permission du lieutenant de police, à la foire Saint-Germain,, au jeu de paume dc Ccrcilly, à l'enseigne de La Fleur de lys, où, en société avec Jérôme, Arthur et Nicolas Féron, il montrait des marionnettes et dansait sur la corde. Cette association ne dura guère et moins de deux ans après elle était rompue, ainsi que le démontre la pièce que l'on va lire. Jean-Baptiste Archambault mourut à Paris le 9 mars 1684. Quant à l'époque de la mort de Marguerite Da-telin, elle est restée inconnue.
(Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, par A. Jal, Gl — Mêmoires mr Us Spectacles de la Foire, I, .\LVr.)
L'an 1670, le mardi 16- jour de feptembre, fur les fept heures du matin, cft venue en l'hôtel de nous Jean David, etc., Marguerite Datelin, femme de Jcan-Baptifte Archambault, danfeur ct joueur de corde, bourgeois de Paris, demeurant rue Dauphine : laquelle nous a fait plainte ct dit quc ledit Archambault, fon mari, avoit eu le malheur de fe placer pour jouer ct faire danfer proche le lieu quc tient le nommé Nicolas Féron, joueur de marionnettes pendant la foire Saint-Laurent : lequel Féron, indigné de ce et auffi de ce qu'il a plus d'adreffe et d'expérience que lui, ce qui attire le peuple, il auroit cherché journellement les occafions d'infulter ladite plaignante ct fon mari, même tâché de perfuader le peuple qu'ils étoient incapables d'exercer ce qu'ils entreprenoient ; fi bien que le jour d'hier de relevée, ledit Féron, voyant qu'il y avoit grande quantité dc perfonnes qui entroient chez ledit Archambault et voyant icelle plaignante fur le pas de fa porte, il l'auroit, fans fujet, traitée
calomnieufement, entre autres qu'elle étoit une p.....et une g.... infâme;
que fés enfans n'avoient pas de père ni de parrain et quc ledit Archambault, fon mari, étoit un coquin et qu'il lui donneroit cent coups dc bâton ; qu'il lui en avoit fait donner autrefois; qu'il s'étoit fauve des galères pour avoir été trouvé fouillant dans la poche d'un homme, et autres injures atroces et Sp. -
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